TOGO: LA DERNIÈRE CARTOUCHE DU RÉGIME FAURE GNASSINGBÉ, L’ARMÉE.

À l’heure actuelle, plusieurs sont ceux qui se posent la question de savoir pourquoi depuis le 19 Août 2017 où tout a basculé dans le camp du RPT/UNIR par le réveil du peuple togolais qui depuis 50 ans ploie sous le poids d’une dictature pesante et classée deuxième mondiale après la Corée du Nord?

Nul ne comprend l’attitude du pouvoir cinquantenaire de LoméII qui opte pour un mutisme suicidaire malgré l’ampleur de la crise politique que traverse le Togo.

Que planifie donc Faure Gnassingbé et ses sbires?Quant on sait que le régime Gnassingbé pendant plus de 50 ans, fit croire aux togolais qui se sont toujours entre-déchirés, que les populations du sud étaient contre celles du nord dont est issu la classe dirigeante des Gnassingbé.
Depuis longtemps, les togolais se sont laissés envahis pendant 38 ans par cette illusion sans ouvrir les yeux alors que les gouvernemnts du feu Président Éyadéma Gnassingbé, instigateur de cette politique „Sud contre Nord“, comprenaient plus de „sudistes que nordistes“.

Arrivé au pouvoir en 2005 après la mort de son père par coup de force, mode opératoire de la famille, Faure Gnassingbé pendant ses 12 ans de règne a été fidèle aux principe de son père, suivant la même politique jusqu’au 19 Août dernier qui marque la révolution populaire avec tout ce qui s’en suit aujourd’hui dans le pays.


À cette date, tous les togolais comme un seul homme se sont levés pour dire non au régime criminel des Gnassingbé hostile à toute idée d’alternance. Le voile qui lui obstruait la vue est tombée avec l’émergence du Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, suscitant le réveil et la détermination du peuple à endiguer le règne du clan Gnassingbé qui veut faire du pays une monarchie.

Ce réveil du peuple derrière la coalition de l’Opposition qui ne plus commettre les erreurs du passé et multiplie les manifestations pour faire fléchir le régime, n‘a accueilli que répressions violente et sanglante de par un recours à l’armée et aux milices du régime. Ce qui a occasionné la destruction des biens publics et privés, plusieurs morts dont des enfants, de nombreux blessés parmi lesquels enfants, femmes, jeunes et également des personnes âgées, de nombreuses arrestations en plus d’assiéger des villes comme Mango, Bafilo et Sokodé au nord du pays.

Malgré toutes ces tumultes qu’a connu le pays le pouvoir garde toujours le silence et ne bouge pas le petit doigt sur les revendications du peuple telles, le retour à la Constitution originelle de 1992, le vote de la diaspora, la libération des manifestants arrêtés et/ou le départ pur et simple de Faure Gnassingbé.

Surpris par l’unicité et la complicité d’actions de l’opposition en communion avec tout le peuple désormais uni car, réussi à vaincre la politique de division sud contre nord, le régime opte pour un conflit ethnique ou réligieux, opposant les musulmans aux autres réligions, en enlevant des prêtres musulmans à Sokodé et à Bafilo, poussant les jeunes de la ville de Kara à saccager une mosquée de la localité, ce que d’ailleurs condamne les Évêques du Togo.

Ni aujourd’hui ni demain, le conflit ethnique ou réligieux n’aura lieu au Togo car, les togolais sont désormais avisés des stratégies et modes d’actions du régime, excepté les fanatiques et les affamés qui y ont recours pour leur survie.
N’ayant plus de cartouche solide pour destabiliser la détermination du peuple, le pouvoir Faure Gnassingbé n’a que son armée pour espérer s’agripper encore au pouvoir.

Sinon, nul ne comprend vraiment pas pourquoi le „Gnasseron“ ne se prononce pas sur la crise dans le pays malgré que ses pairs de la sous-région Ouest africaine en l’occurence les Présidents du Bénin, de la Côte-d’Ivoire, du Niger, de la Guinée… se sont mêlés de l’affaire.

Tout est clair, le fils de Éyadéma Gnassingbé compte sur son armée, fidèle au clan et spécialisée dans les atrocités au coeur de l’Afrique en matière de coups d’état, de vente d’armes et bien d’autres; la dernière étant l’implication de l’armée togolaise dans le putsch manque au Burkina-Faso en 2015, révélée par le Magazine « Jeune Afrique ».

Mais la question qui se pose est de savoir combien de temps tiendra encore ce régime si toutes les Institutions Africaines décident de son départ comme le souhaite le Ministre des Affaires Étrangères Gambien qui a appelé Faure Gnassingbé à démissionner; même si on sait que l’armée togolaise est l’une des plus équipées en Afrique.

Déjà, certains hauts gradés de cette armée font objet de plaintes auprès de la CPI, et pourtant, le régime compte brûler le pays avec ces habitants selon le Président du groupe parlementaire UNIR sur Africa N°1 ou que le régime recruterait des mercenaires selons indiscrétions proches du pouvoir de Lomé II.
Et pour l’Opposition derrière laquelle tout le peuple, la lutte entamée doit aboutir quoiqu’il arrive. À cet effet, appelle-t-elle à de nouvelles manifestations les 7, 8 et 9 Novembre prochains.

  • Faure Gnassingbé se prononcera-t-il avant cette date ou s’enfermera-t-il encore dans son mutisme?
  • L’armée tirera-t-elle encore sur le peuple, en appui aux milices du régime?
  • Le peuple va-t-il se taire encore une fois devant la barbarie de l’armée?
  • Les Opinion Africaine et Internationale, surtout la France de Macron vont-elles réagir, quand on sait que le Président de la France souhaite que cette crise au Togo trouve une solution avant le sommet UE-Afrique de Novembre prochain à Abidjan en Côte-d’Ivoire?


Autant de questions que se posent plus d’un.

Nous y reviendrons.
Par Kangni Coco LOCOH

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