"J'estime que si les réformes avaient été
faites plus tôt, on ne serait pas dans cette crise qui fait peur. Ceux
qui veulent que les réformes soient faites doivent trouver en la
Conférence des évêques, un appui et un soutien. Nous estimons que nous
n'avons pas choisi un camp contre celui du peuple. Nous sommes avec le
peuple et nous estimons que ce qu'il est en train de demander est plus
que légitime" , évoque Mgr. Nicodème Barrigah-Benissan dans une interview sur Radio Maria Togo avant même la déclaration des Évêques du Togo au sortie de leur Conférence.
Beaucoup se demandaient jusqu'au lendemain du 17 septembre 2017 ce que pensaient les autorités religieuses de notre pays de la situation tendue qui oppose les partis de l'opposition soutenu par le peuple et la majorité présidentielle sur les questions de reforme. Aujourd'hui le peuple togolais peut voir claire.
En conférence extraordinaire ce 17 Septembre 2017, les Évêques du Togo ont pris sans langue de bois position pour réclamer, comme le peuple, les reformes et le retour à la constitution de 1992. Pour ces hommes de Dieu établi comme prophète pour la nation, la condition nécessaire pour une Paix au Togo c'est ces reformes qui sont d'une importance particulière.
Position claire et tranchée pour les réformes. Mgr Nicodèmes Barrigah-Benissan, ancien président de la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation) trouve que «la demande de réforme du peuple est normale, légitime et simple à comprendre par le gouvernement ». Il ne comprend du tout pas pourquoi cette demande devais constituer un bras de fer entre « d'un
côté, ceux qui pensent que les réformes doivent être faites le plus
vite possible et de l'autre ceux qui estiment que le président a déjà
fait suffisamment et qu'il doit rester au pouvoir ».
« Parfois,
je me demande pourquoi des choses qui semblent aussi simples ne sont pas
comprises par les autorités pour que les choses avancent », s'est interrogé l'évêque. Selon lui, après la remise du rapport de la
CVJR au chef de l'Etat, Faure Gnassingbé, en février 2012 (rapports qui
contenaient 68 recommandations), il s'attendait à ce que les choses aillent plus vite,
afin de se diriger vers une amélioration de la vie politique au Togo, à la consolidation de la
démocratie et partant, à l'apaisement du climat social.
Les actes de barbarie organisées, les menaces, les intimidations, la poursuite des gens jusqu'à leur domicile sont aussi des sujets inquiétants évoqués par la conférence des Évêques « les répressions en cours dans notre pays ainsi que les appels à la haine
ethnique à travers les réseaux sociaux » « l’usage abusif de la force contre les citoyens, parfois
jusque dans leurs propres domiciles » fragilisent la paix social dans notre pays, soulignent ces derniers et appelle à la responsabilité de tous les
acteurs politiques.
Les corps
habillés ont été aussi mis en garde dans le communiqué final et sont appelés encore une fois à une neutralité politique, et à honorer leur corps en
s’abstenant de l'usage de force.
"LA VOIX DU PEUPLE... LA VOIX DE DIEU".
Le silence est brisé, les positions sont prises, les voix s'élèvent de part et d'autre, Faure Gnassingbé et ses sbires vont ils décider finalement de leur avenir et celui du Pays? L'histoire continue
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